Depuis le temps ou je voulais lancer ce blog, je me suis souvent demandé, de quoi vais je parler dans mon premier post. mais aujourd'hui, je me suis dis, pourquoi ne pas commencer par un hommage à ma dernière compagne, du coup, j'ai choisi ce petit poème d'un de mes poètes préférés :
Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse,
Un autel souterrain au fond de ma détresse,
Et creuser dans le coin le plus noir de mon cœur,
Loin du désir mondain et du regard moqueur,
Une niche, d'azur et d'or tout émaillée,
Où tu te dresseras, Statue émerveillée.
Avec mes Vers polis, treillis d'un pur métal
Savamment constellé de rimes de cristal,
Je ferai pour ta tête une énorme Couronne;
Et dans ma Jalousie, ô mortelle Madone,
Je saurai te tailler un Manteau, de façon
Barbare, roide et lourd, et doublé de soupçon,
Qui, comme une guérite, enfermera tes charmes ;
Non de Perles brodé, mais de toutes mes Larmes !
Ta Robe, ce sera mon Désir, frémissant,
Onduleux, mon Désir qui monte et qui descend,
Aux pointes se balance, aux vallons se repose,
Et revêt d'un baiser tout ton corps blanc et rose.
Je te ferai de mon Respect de beaux Souliers
De satin, par tes pieds divins humiliés,
Qui, les emprisonnant dans une molle étreinte,
Comme un moule fidèle en garderont l'empreinte.
Si je ne puis, malgré tout mon art diligent,
Pour Marchepied tailler une Lune d'argent,
Je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles
Sous tes talons, afin que tu foules et railles,
Reine victorieuse et féconde en rachats,
Ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Tu verras mes Pensers, rangés comme les Cierges
Devant l'autel fleuri de la Reine des Vierges,
Etoilant de reflets le plafond peint en bleu,
Te regarder toujours avec des yeux de feu ;
Et comme tout en moi te chérit et t'admire,
Tout se fera Benjoin, Encens, Oliban, Myrrhe,
Et sans cesse vers toi, sommet blanc et neigeux,
En Vapeurs montera mon Esprit orageux.
Enfin, pour compléter ton rôle de Marie,
Et pour mêler l'amour avec la barbarie,
volupté noire ! des sept Péchés capitaux,
Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux
Bien affilés, et, comme un jongleur insensible,
Prenant le plus profond de ton amour pour cible,
Je les planterai tous dans ton Cœur pantelant,
Dans ton Cœur sanglotant, dans ton Cœur ruisselant
C.B
P.S :non je ne suis romantique !!!
samedi 10 novembre 2007
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5 commentaires:
waw! cette phrase est magnifique:
"Ta Robe, ce sera mon Désir, frémissant"
merci à toi célibataire casaoui, avec des phrases comme ça tu ne devrais pas le rester bien longtemps ;-))
@ Moony : justement, ce n'est mais c'est ce que je pensait vraiment. En fait le poème était le reflet de mes sentiment, même s'il a été écrit bien avant la naissance de mon grand père !!!
P.S : la dite campagne à qui s'adresse ce poème viens de se marier à un autre !!! comme quoi
Aouch! ça fait mal! je compatie pleinement, mais peut être que vous n'étiez simplement pas destinés à vivre ensemble, et que la vie te réserve un bien meilleur mariage.
@>> Moony : pas vriament non, C'est ma connerie tt court.
Mais bon je vais tt raconter dans un prochain post
Ohlalala Bravo mon cher!! je viens d'apprendre la nouvelle chez Imane: Suivi le gentelman a son propre blog!ewaaaaaaaaa
Tu ne m'as pas invité à pendre la crémaillère mais c pas grave !! wakha khalitini bou7di daba SBF snif snif
Mbarek ou masoud le blog!! ara bara3 LOL
Bonne continuation !!
PS: c'est HS je sais ùais
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